Chapter 10: God Valley (4)
Prenant le journal posé sur son bureau, le roi se mit à le lire.
Et sans surprise, comme toutes les personnes aujourd'hui ayant lu le journal,
Son expression changea, à tel point que sa façade d'homme froid se brisa.
"Comment…"
Comment est-ce que cela a-t-il bien pu arriver ?
C'était la première fois que les nouvelles avaient autant agité les émotions du roi.
Relisant attentivement ce qui y était inscrit, il put légèrement se calmer.
"Le premier janvier de l'année 1983, un terrible événement s'est déroulé dans le port de Konton…"
"Cet événement influencera tout West Blue de par sa gravité."
"Des pirates ont attaqué le port de Konton, détruit le port de Konton."
"Ils ont tué le roi Albeloric Marth de sang-froid."
"Les civils travaillant au port ont été soit tués, soit gravement blessés."
"Le commodore Sharon a tant bien que mal défendu le port et les civils, mais malheureusement, ce n'était pas suffisant."
"Les pirates étaient bien trop nombreux."
"Et ainsi, les pirates d'Alexander Le Grand ont détruit le port de Konton, tué un nombre incalculable de civils et de soldats, tué le roi de l'île aux Trois Crêtes Albeloric Marth, gravement blessé le commodore Sharon et se sont enfuis en mer."
"Certainement en direction de Grand Line, peut-être."
"Article signé Tolua Katelyne."
Le roi de God Valley, Rosenberg D. Imrân, prit les primes qui étaient incluses dans le journal et les observa.
"Quel énormes premières primes." dit-il enfin en les regardant.
"En ayant ce genre de prime dès le début, ils vont vite être dans le collimateur du Gouvernement Mondial et des chasseurs de pirates." analysa Imrân, passant de la surprise à sa froideur habituelle. Il se mit rapidement à réfléchir au potentiel de cet équipage.
"Si Delilah les rejoint, elle n'aura certainement pas la vie paisible et elle risque même d'en mourir." dit-il, la main frottant son bouc.
"Mais s'ils réussissent à survivre et à prospérer, son statut aura encore plus d'importance qu'un vulgaire pirate." continua le roi dans son monologue.
Le regard toujours fixé sur les primes posées sur son bureau.
Plus particulièrement sur celle du capitaine des Pirates d'Alexander Le Grand.
Il semblait terriblement jeune, à peine la vingtaine, mais pourtant il était un monstre.
Capable de combattre un commodore de la Marine, de s'en sortir vivant et de surcroît de gagner le combat en étant en un seul morceau.
Il n'y a pas beaucoup de ce genre de personne, et la plupart sont sur Grand Line.
Dans la mer de tous les périls.
"Et Delilah vient de rejoindre cet l'équipage appartenant à ce monstre…"
Le roi Imrân regarda son bureau pendant quelque instant avant de passer à l'acte.
"Je dois passer un appel." Se dit le roi Imrân en prenant un den-den mushi sur son bureau.
Il composa légèrement un numéro sur le den-den mushi et attendit qu'on lui réponde.
"Mosh mosh, Delta à l'appareil." dit une voix bourrue à travers le den-den mushi.
"Ici le roi, j'ai une tâche pour toi." dit le roi à la voix.
"Quels que soient vos ordres, votre Majesté." répondit la voix.
…
Pendant ce temps, en ville, Abdul et Alger étaient en chemin vers le port pour rejoindre le bateau et y attendre le retour d'Alexander.
Abdul, avec son énorme sac porté sur le dos, et Alger avec un sac nettement plus petit, marchaient côte à côte en silence.
"C'est bizarre." dit Abdul, brisant finalement le silence.
Son regard se jetant de gauche à droite, semblant remarquer quelque chose.
"Hum ?"
"Que veux-tu dire par là ?" demanda Alger, ne comprenant pas où Abdul voulait en venir.
"Tu n'as pas remarqué ?" lui répondit Abdul, l'expression stoïque et le regard droit devant.
"Je ne comprends pas—" dit Alger avant de s'arrêter soudainement. Il semblait avoir remarqué quelque chose lui aussi.
"Ces gens ?"
"Ouais, c'est ces gens le problème." lui dit Abdul.
"On dirait qu'ils nous évitent…"
Poursuivit Alger. Ce n'était certainement pas normal qu'ils soient autant mis à l'écart.
"Ont-ils peur de toi ?" lui dit Alger après ce qu'il semblait être une longue période de contemplation.
"Suis-je si effrayant ?" s'enquit Abdul en transperçant Alger du regard.
"Si tu es effrayant ? Avec ta sale tête, tu ferais même peur à la plus vile des crapules." lui répondit Alger avec mépris.
"C'est la bagarre que tu cherche, c'est ça ?" dit Abdul, les veines saillant de son front. Il semblerait qu'il se retenait du mieux possible de ne pas corriger l'attitude d'Alger.
"Peut-être que j'ai un peu abusé, mais blague à part, ce n'est pas normal." dit Alger en changeant de sujet en voyant qu'Abdul se préparait à lui apprendre la vraie vie.
Mais la situation n'en demeurait pas moins anormale.
"Devons-nous interroger l'un d'eux ?" proposa Alger, c'était l'une des seules initiatives qu'ils pouvaient prendre rapidement.
"Ouais, allons vers ce commerçant qui nous dévisage là-bas." dit Abdul avant de se diriger vers un commerçant de fruits qui les regardait de travers à l'autre bout de la rue.
En voyant Abdul et Alger marcher vers lui, le commerçant sentit sa vie défiler devant ses yeux.
"Maman, désolé pour tout…"
"Papa, tu me manques…"
"Tu était parti acheter du lait…"
"Petit frère, c'était moi qui avais mangé ton hamster de compagnie quand j'avais faim…"
"N'empêche, il était assez bon…"
"Ahem—désolé pour tout…"
C'étaient les dernières pensées du commerçant.
"Hé, toi !" entendit le commerçant, clairement pour lui.
"Ahh, merci pour tout."
Il continuait de divaguer dans ses pensées.
"Eh, je te parle !"
Mais il ne répondit pas.
"Je me demande à quoi ressemble la mort."
Il semblait être dans sa bulle.
"Eh ! Ce mec est-il fou ?" dit Alger en voyant le commerçant, la tête levée, les yeux fermés, mais les larmes coulant et une expression d'acceptation ? Quel était donc son problème à celui-là ?
"Allons demander à quelqu'un d'autre…" dit Abdul en regardant le commerçant avec pitié.
"Quelle pauvre chose." dit Alger en le suivant de derrière.
"Suis-je mort ?"
"Mais je ne ressens rien."
"Ma mort a donc été légère. Tant mieux."
"J'espère que mon cadavre est intact tout de même."
"Devrais-je ouvrir les yeux ?"
"Ok ! À 3, je les ouvre !"
"1…"
"2…"
"3 !" cria-t-il subitement.
Les yeux ouverts, le commerçant avait une vue directe sur le ciel bleu.
"Wow, quel beau ciel."
"On dirait presque le même que dans la vraie vie." dit-il en regardant le ciel avec fascination.
"Quelle beauté—NON, ATTENDS, STOP !"
Les yeux écarquillés et l'expression hagarde, le commerçant regarda devant lui au lieu du ciel et se rendit compte…
"Je ne suis pas mort ?"
Il n'était pas mort.
Regardant autour de lui, il vit que tout le monde le regardait avec différentes expressions.
Mais celle qui revenait le plus souvent était celle de la pitié.
"Je n'aurais jamais pensé que tu avais ce genre de problème", dit soudainement une voix à côté de lui.
"Hein ?" Il entendit une voix à coter de lui mais il ne compris pas de quoi elle parlait.
De quoi cet homme parlait-il ? Pensa le commerçant
"Ne t'inquiète pas, personne ne te verra différemment. Nous resterons unis", continua-t-il.
"Hein ? De quoi parles-tu ? Et où diable sont passés les deux pirates effrayants ?" demanda le commerçant, d'abord surpris par ce que disait cet homme, puis réalisant qu'Abdul et Alger avaient disparu.
"Ne te préoccupe pas de ça. Les deux pirates sont partis après nous avoir interrogés. Il semblerait qu'ils n'étaient pas au courant qu'ils étaient apparus dans le journal", lui dit l'homme.
"Ils voulaient juste nous interroger ? Hahaha…" rit doucement le commerçant.
"Nous interroger ? Hahahaha", répéta-t-il doucement en riant.
"HAHAHAHAHAHA ! ILS VOULAIENT JUSTE M'INTERROGER ! JUSTE ÇA !"
Après tout ces événement, ce commerçant a l'esprit fragile semblait avoir perdu la tête.
…
Pendant ce temps, après avoir interrogé un autre commerçant.
Abdul et Alger reprirent leur chemin en direction du port.
"Qui aurait pensé que nos premières primes arriveraient aussi vite." dit Alger, en regardant ce qui semblait être sa primes.
Il y avait même un petit paragraphe à son nom dans le journal, détaillant le peu de ses crimes passé.
RECHERCHÉ
ALGER WILSON
9.950.000 Berry
MORT OU VIVANT.
La photo a était prise au moment au Alexander et Abdul avait fait sauter le port pour la première fois.
Les cheveux s'envolant avec le vent et le regard fixe, Alger semblait assez intrépide avec cette photo.
"Sacré première prime quand même." Dit Abdul que le côté, tenant dans sa main sa propre prime et celle d'Alexander.
"Tu parle, si ce n'était pas à cause de ce fichu noble et du roi Albeloric j'en serai pas là." Dit Alger, bien qu'heureux de sa nouvelle prime. Il était quand même irrité en se souvenant du passé.
"Et d'ailleurs la tienne est encore plus haute que la mienne." Dit Alger en regardant la prime d'Abdul.
"Nous somme pas dans la même ligue toi et moi, le bleu" dit Abdul avec mépris en regardant Alger de bas.
"Tch."
Alger ne pouvait rien y redire, c'était tout simplement la vérité.
Et même après avoir manger un fruit du démon, il ne se voyait pas le surpasser sans devoir beaucoup sacrifier en chemin.
Comme pour Alger, il y avait pour Abdul un petit paragraphe listant ses crimes.
Telle que l'assassinats du Roi de l'île Au Trois Crêtes.
C'était l'une des plus grande raison au delà de sa force qui avait fait que sa prime soit aussi haute.
Le statut du Roi de L'île au Trois Crète dans West blue était énorme.
Et ainsi le montant de sa prime s'élevait plus de…
RECHERCHÉ
ABDUL KADIRU
34.000.000 Berry
MORT OU VIVANT.
La photo a été prise au moment où il tua le Roi, le regard froid et sanguinaire, l'expression stoïque.
La prime d'Abdul, à l'instar de celle d'Alger, inspirait une profonde peur à toute personne la voyant.
Car son regard était directement fixé droit devant, comme si il regardait la personne lisant la fiche de prime.
"Il ne manque plus que celle d'Alexander", dit Alger en regardant celle d'Alexander.
"C'est énorme.", dit-il en voyant le montant. C'était certainement la plus grosse prime qu'il avait vue dans West Blue.
"Alexander en sera certainement heureux", dit Abdul en souriant. Une prime était la première impression qu'un pirate donnait à ses ennemis et à ses alliés.
Donc, plus elle était grande, plus elle rassurait ou instillait la peur.
La reconnaissance était dans les gènes des pirates depuis la nuit des temps.
Et connaissant Alexander, en voyant sa prime, il ferait des choses encore plus folles pour la faire augmenter.
Et Abdul était le même. La seule chose que sa prime lui avait fait ressentir était de la motivation pour qu'elle atteigne des sommets encore plus hauts.
"Dis, tu penses que nous aurons un banquet pour fêter ça ?" demanda Alger. Ils étaient des pirates, mais ils n'avaient encore jamais fait de banquet, ce qui était en totale contradiction avec leur style de vie.
"Cela dépendra de l'humeur d'Alexander, mais normalement, un banquet est assuré d'arriver avec ce genre de nouvelle", répondit Abdul.
"J'espère bien", dit Alger.
Marchant encore une bonne dizaine de minutes, ils arrivèrent au port.
Bientôt, ils repérèrent leur bateau.
Et alors qu'ils s'en approchaient, ils se rendirent compte qu'une personne les attendait devant leur bateau, le dos tourné à eux comme si il admirait le bateau.
Les regards d'Abdul et d'Alger se durcirent instantanément.
"Tu le reconnais ?" demanda Alger, le regard toujours fixé sur l'inconnu.
"Je ne sais pas, allons voir ce qu'il veut", dit Abdul en s'avançant vers l'homme inconnu.
"J'espère pour lui qu'il n'est pas venu faire des ennuis", dit Alger en le suivant.
Arrivant derrière l'homme, Abdul prit la parole en premier.
"Eh ! Qui es-tu ?"
L'homme, surpris par la voix, se retourna et vit un colosse de plus de trois mètres de haut, suivi d'un homme plus petit derrière lui.
Mais il les reconnut très vite.
"Je vous attendais."
C'étaient les premiers mots qui sortirent de sa bouche.